Ostéochondroses de croissance

Une ostéochondrite (ou ostéochondrose de croissance) est une anomalie au niveau des zones de croissance des os et du cartilage, ces zones sont appelées noyaux d’ossification.

Ces noyaux d’ossification sont fragilisés par des contraintes mécaniques et/ou des troubles statiques ; il en résulte des troubles de la vascularisation de ces derniers et de possibles nécroses osseuses.

Cette anomalie de croissance est généralement constatée chez des enfants pratiquant une activité physique de manière intensive.

Causes

Plusieurs facteurs peuvent fragiliser les noyaux d’ossification pendant la croissance et entrainer des ostéochondroses :

 

  • les mouvements intenses ;
  • les impulsions répétées ;
  • les mauvaises postures ;
  • une activité physique trop intensive ;
  • un trouble statique (pieds creux, pieds plats, genu valgum, genu varum)
  • une poussée de croissance
  • mauvais équipement (notamment manque d’amorti des chaussures)

Symptômes

Le signe caractéristique d’une ostéochondrite est une douleur localisée au niveau de la zone affectée.
Il s’agit d’une douleur de type mécanique : elle s’accentue lors de l’effort et s’atténue, voire disparaît au repos.
Si rien n’est fait la douleur peut s’intensifier, persister au repos et devenir handicapante au quotidien.

 

Selon les cas, la douleur peut parfois s’accompagner d’autres symptômes :

 

  • une sensation de blocage articulaire ;
  • des mouvements difficiles ;
  • un œdème, c’est-à-dire un gonflement des tissus au niveau de la zone affectée ;
  • une sensibilité au toucher

Les différents types d’ostéochondrose de croissance

A ce jour, de nombreuses maladies sont considérées comme des ostéochondrites.

Parmi celles-ci, figurent notamment :

 

  • la maladie de Sheuermann qui atteint la colonne vertébrale et provoque une déformation,
  • la maladie de Legg-Calve-Perthes, souvent nommée ostéochondrite primitive de la hanche,
  • la maladie de Panner, une ostéochondrite du coude,
  • la maladie d’Osgood-Schlatter qui est une ostéochondrite du genou, et plus exactement de la tubérosité tibiale antérieure,
  • la maladie de Sinding-Larsen-Johansson qui est quant à elle considérée comme l’ostéochondrose de la rotule,
  • la maladie de Sever qui correspond à une ostéochondrite du talon,
  • la maladie de Köhler-Mouchet, ostéochondrite de l’os naviculaire,
  • la maladie de Freiberg, ostéochondrite du 2ème métatarsien,
  • la maladie de Renander, ostéochondrite atteignant les os sésamoïdes situés à la base du gros orteil.

Traitements

La prise en charge varie selon les cas, elle peut inclure :

 

  • une période de repos (repos sportif dans un 1er temps) afin de limiter les sollicitations de la zone affectée,
  • l’utilisation d’une orthèse (attelle, semelles orthopédiques),
  • un traitement antalgique,
  • une rééducation,
  • la pose d’un plâtre dans certains cas rares,
  • une intervention chirurgicale en dernier recours.

 

La pratique de certains sports est propice au développement d’une ostéochondrite, il est conseillé de porter des chaussures avec un bon amorti pour réduire le risque d’ostéochondrite des membres inférieurs.

Il est également important de ne pas négliger le temps de récupération de l’organisme.

 

L’ostéochondrose de croissance est une pathologie fréquente, souvent sous-estimée par les victimes, qui ont du mal à remettre en cause leur esprit de compétition .
La non observance du repos sportif un temps suffisant et du traitement orthopédique conduira à des séquelles qui mettront un terme à tout projet sportif .

Il faut signaler que des jeunes sportifs peuvent souffrir de plusieurs localisations successives, la surveillance doit donc se prolonger jusqu’en fin de croissance .

RDV : Doctolib ou 02 23 25 08 12